LE CONTRôLE TECHNIQUE DES VOITURES SANS PERMIS INQUIèTE : C’EST UNE «CATASTROPHE»

Depuis le 15 avril, tous les véhicules de catégorie L, c’est-à-dire les cyclomoteurs de deux et trois roues, les motos, les quads et les voitures sans permis, sont soumis à un contrôle technique. Or cette mesure révèle un manque d’entretien flagrant des voiturettes.

Depuis plusieurs années, les voitures sans permis ont la cote. Accessibles à partir de 14 ans, moins chères, plus faciles à conduire… Autrefois jugées ringardes, ces voiturettes séduisent aujourd’hui une nouvelle clientèle : les adolescents. Et depuis le 15 avril, ces quadricycles légers à moteur doivent passer un contrôle technique pour être autorisés à circuler. Cette nouvelle réglementation concerne également les cyclomoteurs de deux et trois roues, les motos, ainsi que les quads.

Or, moins d’un mois après l’entrée en vigueur de cette obligation, destinée à améliorer la sécurité routière, les premiers retours se révèlent préoccupants. Motovision, l’un des 3 000 centres réalisant cet examen, a établi un bilan de lancement pour BFM-TV et fait part de ses craintes. En France, depuis le 15 avril, près de 50 000 véhicules de catégorie L ont été examinés. Motovision a effectué plus de 10 000 contrôles, et pour Bernard Bourrier, PDG des centres Autovision et Motovision, si les deux-roues semblent plutôt bien entretenus, en revanche, les voitures sans permis, elles, font figure de mauvaises élèves.

À lire aussi
Voiture sans permis : conditions, âge et prix

Plus de 30% des voiturettes recalées

Plus de 30% de ce type de véhicule n'ont en effet pas pu obtenir leur autorisation à circuler, selon le responsable. En comparaison, ce chiffre s’élève à 19% pour les véhicules légers et à près de 10% pour les motos. «C'est une véritable catastrophe qui soulève de vraies interrogations sur cette catégorie», prévient Bernard Bourrier auprès de nos confrères. Le responsable estime que les conducteurs de voiturettes ne sont pas conscients de l’importance d'entretenir leur véhicule et des risques courus. «Ces modèles ont du succès parce que beaucoup de parents les préfèrent aux deux-roues qu'ils trouvent trop dangereux, mais sans entretien, ils le sont plus», insiste-t-il.

Bernard Bourrier souligne également un frein qui pourrait expliquer en partie ce constat : le prix élevé des pièces détachées. «Ce sont des petites séries qui coûtent plus cher que celles des autres véhicules. Remplacer un pare-brise fêlé peut coûter 600 euros, ce qui dissuade de faire les réparations nécessaires», affirme-t-il. Autre sujet d’inquiétude : le débridage des voitures sans permis. Mais cet aspect, tout comme le niveau sonore des véhicules, ne sera contrôlé que l’année prochaine, lorsque les centres agréés disposeront du matériel adéquat, précise BFM-TV.

2024-05-07T10:25:32Z dg43tfdfdgfd