Star du marché européen, voiture la plus vendue en France en 2023, la Clio est disponible en hybride, en Diesel, en essence et même en version GPL. Quelle motorisation et quelle finition choisir ? Auto Moto vous guide.
C’est un succès insolent, mais pas volé : la Clio, voiture française la plus vendue de l’histoire (en cinq générations), a récupéré en 2023 son statut de véhicule le plus écoulé dans l’Hexagone, devant sa rivale la Peugeot 208. Avec un spectaculaire restylage opéré l’année dernière, cette citadine polyvalente s’est encore affirmée. Produite en Turquie et en Slovénie, elle se montre valorisante, profite d’une présentation digne du segment supérieur et peut profiter, selon le niveau de finition, d’une dotation très bien fournie. Elle jouit d’une habitabilité sérieuse, même si certaines rivales comme la Volkswagen Polo font encore mieux.
Agréable à conduire, dynamique et équilibrée, la française, qui partage sa plate-forme avec le Captur, montre une excellente tenue de route et génère en sus un agréable confort, bien qu’un peu ferme à basse vitesse. En résumé, la Clio coche toutes les cases de la voiture recommandable, avec en prime un excellent niveau de sécurité, comme en témoigne sa note de 5 étoiles obtenue au crash-test EuroNCAP.
Malheureusement, seules les mécaniques TCe 90 et E-Tech full Hybrid sont disponibles en Techno et Esprit Alpine.
Cela limite le choix et entraîne vers une finition de base, nommée Evolution, à laquelle il manque quelques équipements appréciables et qui ne donne pas suffisamment accès aux options.
La roue de secours (galette sur hybride et Diesel, normale sur essence) est facturée 200 € (indisponible en GPL). En version Techno, la caméra à 360° et les radars de stationnement avant s’affichent à 600 €, le même prix que le pack Driving (surveillance des angles morts, alerte de sortie de stationnement, régulateur adaptatif de vitesse, passages codes/phares automatiques). Le GPS, accompagné de l’écran tactile de 9,3” et de l’instrumentation numérique 10”, coûte 800 €.
Sur Esprit Alpine, le stationnement semi-autonome et la caméra à 360° exigent un supplément de 600 €, tandis que le système audio Bose à 9 haut-parleurs est facturé 600 €. Pour un attelage, le premier Pack débute à 800 €
Côté couleur, le Orange Valencia est fourni en série. Comptez 200 € pour une peinture Blanc Glacier, et 600 € pour les autres teintes de carrosserie.
La mécanique de base, appelée SCe 65, (4 CV, 18 700 € + malus allant jusqu’à 125 €), est à réserver à un usage urbain. Les accélérations trop modestes (160 km/h en pointe, 0 à 100 km/h en 17,1 s) de ce trois-cylindres atmosphérique de seulement 65 ch et 95 Nm de couple, accompagné d’une boîte de vitesses à cinq rapports, nuisent à la polyvalence.
En version TCe 90 (5CV, à partir de 19 600 € + 50 à 100 € de malus), la Clio conserve un 3-cylindres mais y ajoute un turbo. Son couple grimpe à 160 Nm et la Renault gagne une boîte de vitesses à six rapports. La Clio sait alors répondre à tous les usages, en faisant preuve de rondeur, de souplesse et de disponibilité, et en montrant de bonnes reprises. Plus performante (174 km/h, 0 à 100 km/h en 12,2 s), elle ne consomme pas plus (6,7 l/100 km en moyenne lors de nos essais) et donne accès aux finitions supérieures.
Techniquement identique à la TCe 90, cette déclinaison TCe 100 GPL (5 CV, 20 300 €) ajoute un argument de poids : elle carbure indifféremment au sans-plomb ou au GPL, un carburant gazeux beaucoup moins cher (1 €/litre en moyenne en France depuis plusieurs mois), qui entraîne toutefois une surconsommation d’environ 30 % (proche de 8,5 l/100 km selon nos essais).
Mais la balance est positive : cette version bicarburation, forte d’une grande autonomie en cumulant les deux réservoirs, présente un coût à l’usage très maîtrisé. Avec un couple un brin plus élevé (170 Nm) lorsqu’elle brûle du gaz de pétrole liquéfié, les performances s’améliorent très légèrement par rapport à celles du TCe 90.
Seul rescapé en diesel, le moteur dCi 100 (5 CV, 22 200 €, pas de malus) souffre de deux gros défauts : il n’est disponible qu’en finition de base et présente un surcoût non négligeable par rapport aux moteurs TCe.
Pour le reste, il brille partout, avec une sobriété exemplaire (rarement au-delà de 5 l/100 km selon nous), des performances convaincantes (174 km/h, 0 à 100 km/h en 11,4 s) et une belle discrétion.
Ce quatre-cylindres, fort de 260 Nm de couple, reprend dès les plus bas régimes, demeure avare en vibrations et dispose d’une boîte 6 manuelle.
Déclinaison hybride de la Clio, sur laquelle Renault ne cesse de communiquer, l’E-Tech full hybrid 145 (5 CV, à partir de 23 800 €, pas de malus) est l’une des deux versions – avec le TCe 90 – à donner accès aux finitions Techno et Esprit Alpine. Elle associe deux moteurs électriques, dont un alterno-démarreur, à un 1.6 litre 94 ch à quatre cylindres d’origine Nissan. L’ensemble transmet ses efforts aux roues avant par le biais d’une complexe transmission “automatique” Multimode.
En utilisation urbaine, cette Clio circule très souvent en mode électrique, et gère les flux d’énergie de manière autonome, discrètement. L’agrément est là, tout comme les performances (174 km/h, 0 à 100 km/h en 9,3 s) et les faibles consommations : nous n’avons consommé que 4 l/100 km en moyenne en ville, et à peine plus de 5 l/100 km sur des parcours plus variés.
Des mises à jours électroniques ont permis à cette Clio hybride de gommer les quelques à-coups dont les premiers modèles E-Tech souffraient.
Vous êtes un “gros rouleur” et circulez beaucoup sur autoroute et voies rapides ? Le moteur Diesel est parfait… mais un peu cher.
La mécanique à bicarburation GPL présente beaucoup d’arguments, à commencer par un coût contenu à l’usage.
Reste la version hybride, bien plus onéreuse et difficile à rentabiliser, mais polyvalente et très sobre en ville.
L'avis de notre journaliste-essayeur
Ses principaux défauts ? Un tarif nettement supérieur à celui de la Clio GPL. Et une dotation qui, en série ou par le biais d’options, mériterait quelques efforts. Pour ceux que cela n’effraie pas, cette Clio diesel est un excellent choix : elle sait tout faire et consomme très peu.
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L'avis de notre journaliste-essayeur
Malgré son style radical, cette Clio Esprit Alpine jouit d’une belle homogénéité et ravira par son confort et son agrément. Son moteur manque toutefois de caractère pour honorer le blason normand. Heureusement, sa mécanique sera également disponible avec des niveaux de finition plus modestes.
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Présentation vidéo de la finition Alpine du restylage 2023
L'avis de notre journaliste-essayeur
Cette Clio ne prétend pas être autre chose que ce qu’elle est ; juste une voiture. Mais l’une des meilleures qui soient.
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Elle n’a rien de révolutionnaire, mais vaut tout de même le coup : sans effort financier pour l’acheteur, et avec quelques atouts économiques, cette version 100 ch propose une bicarburation GPL-essence au prix d’une Clio 100 ch essence. Une affaire intéressante pour qui recherche une très bonne citadine polyvalente.
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Fort agréable en conduite urbaine et/ou coulée, cette Clio automatique manque d’allant sur route et autoroute. Et déplore surtout une consommation sans rapport avec ses modestes performances.
A priori incohérent sous le capot d’une citadine, ce dCi 115 justifie sa présence sous celui d’une Clio avide de grands périples.
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2024-04-24T07:10:53Z dg43tfdfdgfdToujours plus rigoureuse, cette nouvelle Clio améliore son agrément de conduite, nettement plus incisif, au détriment du confort d’amortissement, affermi. La vie à bord progresse grâce à des matériaux, une finition et des équipements revus à la hausse